Source Action contre la Faim

Madagascar connaît une situation de grande pauvreté structurelle qui s’est aggravée avec l’impact négatif de la crise financière mondiale et l’enlisement de la crise politique que traverse le pays depuis 2009. Entre 2005 et 2010, la proportion de Malgaches vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 69% à 77% - avec un seuil de pauvreté établi à moins de 0,5 euro par jour et par personne en 2010.

On observe ainsi depuis plusieurs années une dégradation des indicateurs sociaux, une conjonction de facteurs défavorables au développement du capital humain et des inégalités croissantes.

En 2008, 3,2 millions de personnes n’avaient pas accès aux infrastructures d’assainissement de base en milieu urbain à Madagascar. De 2004 à 2009, on a même constaté un déclin régulier du taux d'accès à l’assainissement en milieu urbain. Les difficultés rencontrées dans le secteur sont liées à la densité de population, à une croissance démographique importante sans grande maîtrise du développement urbain et à l'absence d'une filière organisée pour la collecte et le traitement des déchets solides et des boues, ou encore à la question foncière.

De plus, la sous-nutrition chronique touche plus de 50% des enfants malgaches de 6 à 59 mois ; et dans sa forme sévère, 26% d’entre eux. Caractérisée par un retard de croissance (faible taille pour un âge donné), la sous-nutrition chronique a des conséquences de long terme sur le développement physique et mental de l’enfant et augmente les risques de mortalité de celui-ci par rapport à un enfant bien nourri. Elle constitue un obstacle au développement humain et économique (difficultés d’apprentissage, capacité physique et productivité plus faibles…) et perpétue la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. (source: Action contre la Faim).

Les fondateurs d’ED+ connaissent Madagascar pour être eux-mêmes malgaches ou pour travailler à Madagascar. Le constat de cette pauvreté et tout particulièrement de la situation de sous nutrition des 104 enfants des Paulins, nous a amené à choisir Madagascar comme le pays cible de notre premier grand projet TER Mada.